Featured Video


La réussite à tout prix

En tant que parents, on souhaite tous le meilleur pour nos enfants... Les parents habitant Manhattan (New-York) poussent, eux,  l'équation jusqu'à son paroxysme.Focus



 Les parents qui habitent Manhattan sont devenus fous sous l'effet d'une panique généralisée, celle de voir leurs enfants réussir dans un environnement de plus en plus compétitif. À l'origine de cette anxiété, un concept terrifiant qui s'est insinué dans tous les esprits, celui de l'"avantage cumulatif", auquel la chaîne CBS a consacré tout un reportage dans son émission 60 minutes.

Explication avec un exemple concret. Aux yeux des Américains, le fait pour un enfant d'être né en début d'année constitue un avantage. Il a en effet toutes les chances d'être plus grand, plus costaud et plus à l'aise que ses petits camarades de classe nés durant l'été. De là, il aura plus confiance en lui et plus de chances d'avoir des amis et de devenir un leader.

Cet avantage paraît d'abord marginal. Mais l'idée est que, loin de disparaître ou d'être compensé par d'autres facteurs, cet avantage ne fera que croître et embellir au cours de la vie scolaire de l'enfant. Car son excellence académique, cumulée chaque année de groupe avancé en groupe avancé, le conduira dans les meilleures classes, puis dans les meilleures écoles.

Son avance physique, en taille et en force, l'aidera à être sélectionné dans les équipes sportives des lycées, puis des universités, ce qui lui assurera popularité et d'éventuelles bourses d'études. Sans oublier le fait qu'étant dans les premiers à obtenir son permis de conduire, il jouira d'un réel prestige auprès de ses pairs sur son campus.

Une théorie qui a convaincu tant de parents qu'elle a déjà fait de gros dégâts. Ainsi, dédaignant l'avis des enseignants, ils empêchent désormais souvent leurs enfants de quitter la maternelle à l'âge requis de 5 ans pour les faire entrer le plus tard possible au kindergarten, l'équivalent du CP.

Mais ce n'est pas tout. De plus en plus d'entre eux, affolés, sont dans les starting-blocks dès la naissance de leur enfant ou presque. Le Diller-Quaile School, dans le Upper East Side, en est une des aberrantes illustrations, qui propose des cours de musique aux bébés dès l'âge de 4 mois, à raison de trois cours par semaine pour 9 000 dollars par an.

Twitter Delicious Facebook Digg Stumbleupon Favorites More